1. J'ai eu le nom de famille de Bourque en raison de mon illustre paternel Raymond. Né sous le nom de Raymond Jean Bourque, le Bostonnien d'adoption a vu le jour dans le quartier de Saint-Laurent. Portant le même prénom que son père, il a le hockey dans le sang et il descend d'une famille acadienne qui résidait au Nouveau-Brunswick. Puisque ses parents ont vécu dans une province bilingue, il est normal que papa a de la facilité à communiquer dans les deux langues. Après avoir joué son hockey mineur dans son quartier natal, il sera repéré par un futur entraîneur professionnel et l'encourage à quitter la maison familiale pour se développer à Trois-Rivières. Malheureusement, après quelques mois, le destin a fait qu'il sera échangé à Sorel.. pendant une partie de billard! Son développement lui a permis d'être repêché par  les Bruins en 1978 et indirectement, il rencontre ma mère durant sa première sortie en public en sol bostonnais.

2. Ma mère Isabel avait aménagée à Boston pour étudier le journalisme à l'université Northeastern. Elle avait 21 ans quand elle rencontre mon père et obtient sa première expérience en tant que stagiaire au Boston Globe. En tant que stagiaire, elle sera confrontée aux élections de mi-mandat en politique américaine, une opportunité d'apprendre davantage les moeurs américaines puisqu'elle est née de parents issu de la communauté sud-américaine.

3. Je ne suis pas la seule membre de la famille à voir le jour à Boston, j'ai un frère aîné qui est né au printemps 1986 et une grande soeur qui est née à l'été 1985. Chris vit maintenant en Allemagne ou il jouait depuis cinq ans, je suis l'heureuse marraine de sa fille. Kathy a passé une partie de sa vie au Québec afin de connaître les origines paternels tout comme mon frère Brian, né en 1991, qui a joué son hockey junior. Notre soeur cadette, Melissa, travaille comme assistante au directeur général pour les Bruins et nécessite de voyager à travers les États-Unis et le Canada pour négocier les transactions et rencontrer les futurs joueurs.

4. J'ai fait mes études primaires dans une école privée à Boston afin de me soustraire des journalistes qui ne cessent de trouver la moindre faille dans la vie familiale. Malgré mon internat, je n'ai pas regretté d'accepter cette décision puisque cette vie m'a permis de forger mon identité. Cependant, j'ai fait face à la difficulté de faire mon réseautage d'amis compte tenu de la provenance de certains étudiants. Concernant mon éducation à la maison, ma grand soeur Kathy m'aide énormément sur le plan de la géographie et des mathématiques. Ma mère, qui parte couramment l'espagnol par le biais de ses parents, m'aide à comprendre la subtilité de la langue puisque je comprends parfaitement l'anglais. Lorsque papa est présent à la maison,il m'invite dans son bureau privé pour m'aider dans la compréhension de la langue française et du hockey sur glace.

5. J'ai baigné dans l'univers du hockey sur glace depuis ma naissance. Maman m'avait pris en photo quand nous avons fait une activité au Boston Garden avec les familles du personnel des Bruins. Quand je revois ces photos, j'avais oublié que le bâtiment présente un histoire très particulier avec son tableau indicateur et ses bannières. Le directeur général de l'époque, un Ontarien de naissance, forge la formation sur le biais de l'attitude des joueurs, le talent se travaille avec le temps. Durant mon enfance et mon adolescence à Boston, j'ai eu beaucoup d'occasions d'assister aux matchs locaux surtout les confrontations inter-divisions (Boston contre Québec, Montréal ou Hartford pour citer en exemple). Connaissant l'historique de la formation, née en 1924, j'ai compris pourquoi papa a mis le feu aux poudres lorsque les Bruins ont fait leur célèbre remontée contre le Canadien en novembre 1989.

6, À mon arrivée au secondaire, mon corps commence à prendre une drôle de propension et les étudiants provenant des écoles publiques ont une facilité à juger l'apparence des nouveaux étudiants provenant des écoles privés. J'ai acquis une expérience dans le domaine journalistique avec l'équipe du journal étudiant et j'ai couvert les sports à la radio deux jours par semaine. Malheureusement, j'ai subi les railleries lorsque je fais de l'entraînement physique et ma manie de surveiller mon poids santé. Très jeune, je voulais tenter de faire les jeux olympiques en lutte gréco-romaine mais cette idée a été reléguée comme activité. D'ailleurs, il y a une classe d'étudiants qui n'ont pas hésitée à m'accepter, les sportifs. Tout comme être humain qui se respecte, mes aptitudes en arts martiaux ont été remarqués.

7. Durant la période estivale, nous avons l'habitude de charger la voiture familiale et passer nos étés à notre résidence secondaire à Blurrydale. Depuis ma naissance, j'ai adoré le charme de cette communauté et j'ai appris le partage et l'entraide. Ils nous arrivent que nous allons résider durant l'automne et pendant la période des fêtes d'ou j'ai eu la chance de pratiquer mon patinage à l'aréna locale. Avec les années, j'ai acquis beaucoup d'estime pour divers concitoyens. Je souviens de Mme Ryerson, la propriétaire du salon de coiffure qui m'a chaleureusement accueillie à ma première visite avec ma soeur Kathy. Le café du centre-ville a été le lieu de prédilection et maman lit régulièrement le journal local.

8. Avec ma passion pour le journalisme, passion qui été injectée par le travail de maman au Globe, j'ai voulu m'inscrire à l'université Northeastern pour suivre ses traces ou à aller à l'Université de Boston, institution qui possède une imposante communauté sportive nommé les Terriers. Mon père m'a conseillé d'aller viser l'excellence mais le destin a fait que la qualité de mes articles au journal étudiant a attiré l'attention de la faculté de journalisme de l'Université de Boston. Durant une visite libre de la faculté, j'ai fait une demande s'il y a une possibilté d'aller tenter ma chance dans le domaine du théâtre car ma motricité peut me permettre de jouer des personnages plus intenses. En l'espace de 4 longues années, je suis devenu bachelière en communication, option journalisme et pour couronner le tout, j'ai décrochée un rôle physiquement exigeant dans un drame sentimental, qui nécessite des séquences très poussés dans le domaine des sports extrêmes, connaissances que j'ai acquise durant mon secondaire.

9. Une fois l'obtention du diplôme, ma mère m'a décroché une entrevue avec le rédacteur en chef du Boston Globe. Après avoir étudié la qualité de mon travail journalistique pendant mes études, le responsable des affectations n'était pas enchanté de m'engager en raison de la politique d'embauche instaurée depuis la fondation du journal. Avec mon insistance de vouloir prendre la relève
tout prix, celui-ci a été ravi de voir mon audace et me recommande auprès de la section sportive. C'est le 1er juillet 2009 que j'obtiens ma première approche auprès de l'organisation des Red Sox de Boston pour ma première entrevue. À ce moment, les Red Sox sont dans la course pour le premier rang de leur division et ils sont à Baltimore pour compléter une série à l'étranger. Après avoir obtenu une passe pour accéder au domicile des Orioles, j'ai rencontré le gérant de l'équipe afin de soutirer quelques informations sur le match précédent et obtenir plus de détails. Le lendemain, après avoir publié ma manchette, je reviens au pupitre du Globe et j'étais convoquée par le rédacteur en chef, pensant que je serais pénalisée. Contrairement à ce que je pensais, le patron m'a donné quelques trucs du métier sur comment bien formuler à la Bostonnaise. En plus, il m'a remis ma carte d'identité officielle en me félicitant sur la remarquable manière que j'ai formulé les commentaires du gérant après la rencontre. Lorsque j'ai fait ma première entrée au Fenway Park, j'ai été invitée au vestiaire des Sox et le gérant m'a remis un cadeau de bienvenue comme membre affectée à la couverture de l'équipe. J'ai couvert les Red Sox pendant trois ans et j'ai été appelée à couvrir les Bruins durant la saison 2010-2011, saison qui se termine avec une victoire de la Coupe Stanley. J'ai proposé au Globe de ressortir les vieux articles qui a donné le prestige aux Bruins afin de stimuler l'équipe pendant les séries. Avec l'accord du directeur de la section sportive, j'ai été libérée de mes obligations afin de me rendre aux archives et sortir tous les éléments nécessaires. Ma série d'articles ont été édifiants avec mes entrevues avec les anciens portes-couleurs et membres de l'organisation. Les Bruins ont été très ouvert sur l'aide à mon apprentissage journalistique et je les remercie du fond du coeur.

10. Après avoir passé 5 ans au Globe, j'ai obtenu une offre du journal Le Times de Blurrydale pour devenir leur correspondante à Boston. Enchantée par cette offre, j'ai proposée de couvrir les sports avec la même minutie que j'ai acquis au secondaire et à l'université. Dès ma première année complète en ville, j'ai sauté sur l'occasion pour me faire un nom dans la communauté. La crosse, un sport apparenté au hockey sur glace, m'a attirée durant mon enfance et j'ai pratiqué ce sport pendant mon secondaire. Sur le terrain, j'ai été la gardienne auxiliaire mais je sais comment soudre l'esprit d'équipe même quand l'équipe vit les moments difficiles. Durant le camp d'entraînement, j'ai été remarquée par des membres des Swallows et l'entraîneur m'a confirmée mon engagement alors que j'avais que 27 ans. Après trois années en tant que membre de l'équipe, le chant du cygne me fait appeler en février 2017 alors que je dois prendre une pause afin de préparer une transition. Après avoir disputée un match très difficile, l'entraîneur m'a convoquée et nous sommes échangées quelques familiarités, celle-ci avait remarquée mes connaissances à la matière et m'a proposée de devenir son assistante à partir de la prochaine saison. Son idée s'avère payante puisque je suis l'actuelle entraîneur depuis maintenant cinq ans.

Faits divers: Les soirs ou il y a du hockey à la télévision, je vais m'installer à ma table réservée dans le restaurant-bar sportif afin d'analyser autour d'une assiette de nachos et d'un verre de bière rousse. - J'ai été invitée à assister à un tournage grâce à une amie qui a décroché un rôle secondaire. Le tournage a eu lieu à Atlanta et le responsable des cascades m'a demandée si je connais quelques mouvements. Après avoir présenté mes prouesses, il m'a référée au réalisateur, qui cherchait quelqu'un pour jouer une chef de sécurité au visage fermé. Mon passage au cinéma a été de courte durée mais je n'ai pas regrettée mon expérience. - Quand je suis à la maison, ma chatte Ronda vient se coller sur mes hanches et pousse son ronronnement pendant que je caresse son dos et sa tête. Quand j'étais petite, nous avons un chien labrador blond doré, qui a été notre gardien pendant sept ans. - Véritable globe-trotter, j'ai plusieurs souvenir de voyage dont un guide souvenir du grand prix de Montréal, un billet de train Boston-Nouvelle-Orléans avec la signature du chef cuisinier le plus aimé de la télévision et une photo souvenir avec quelques vedettes internationaux. - J'ai un talent caché pour retenir plusieurs moments historiques et je n'hésite pas à repasser les détails pour rafraîchir la mémoire. - Il m'est arrivée de faire de faire de l'insomnie quand je suis dans les chambres d'hôtel, surtout la veille d'un match important. - Il y a trois ans,  j'ai été attaquée par un groupe de manifestants contre la violence policière pendant que j'attendais l'appel pour prendre l'avion en direction de Los Angeles à l'aéroport Logan. Transportant mes bagages, j'étais rouée de coups et un manifestant au comportement étrange m'a frappée en pleine poitrine. Depuis ce jour, je revis sans cesse cette journée à tous les ans et je ressens une certain crainte qu'une nouvelle attaque survient sur le terrain.