avoir un gosse c'était déjà une repsonsabilité à prendre, tombée amoureuse du premier pétou qu'elle avait croisé. le coeur qui s'emballe, l'amour qui déborde, même pas le lycée terminé qu'elle s'affichait avec un ventre arrondi comme prête à exploser. loin d'être une adulte mais ne jouant plus dans la cour de récréation depuis de longues années, elle avait pourtant promis, quand le regard posé sur le crâne chauve de l'aîné, à partir de maintenant je serai la meilleure mère que la terre ait pu te donner, c'était même écrit dans le journal intime. foutaise, à l'heure actuelle nous sommes encore sur l'un des plus grands conflits que la famille traverse, source de disputes quasiment incontrôlables, il n'est pas rare qu'au détour d'une soirée, d'un repas pseudo familial ça soit l'aîné qui quitte la maisonnette, claquant la porte derrière sa silhouette et si jusqu'à présent un simple texto faisait l'affaire pour se réfugier dans le van du meilleur ami forever and ever aka Luke Bluebird, c'est plus trop le cas. alors bien souvent, les nuits d'ivresse se termine au comptoir d'un bar miteux à maudire cette vie qu'il aime, autant qu'il déteste. si l'histoire s'arrêtait là, s'il n'y avait eu qu'Andreas et elle, il aurait pu pardonner, contrôler cette colère crachée à chaque levée de voix. pas deux, pas trois mais bien quatre autres bambins ont suivi, des noms différents, des promesses vaines. je t'abandonnerai pas comme les autres. le rire machiavélique de Larsen qui s'envole entre les murs éclatées de s'être une fois de plus bagarrer avec celui qui voulait prendre la place du paternel, du patriarche. sorry dude, il n'y a qu'une place dans la famille et c'est lui qui la porte. un amour débordant, ils sont nombreux à être passés, à avoir voulu devenir des modèles pour ces gosses perdus, paumés, quand maman cumulait les emplois pour survivre, Didi qui quittait les bancs de l'école, viré une fois de plus, scolarité éclatée, à l'image de la famille en fait. deux Larsen, ils sont deux à porter le même nom quand les autres portent ceux des autres hommes - qui ont rapidement pris la poudre d'escampette, à l'exception d'un, un enfant sur cinq a réussi à ne pas devenir la tare, essayant de redorer l'image de cette branche, merci au rare papa qui a réussi à garder une certaine emprise du le mioche -. le bordel du tableau familial, faut pas s'étonner si Andreas n'a jamais voulu s'enticher, s'il n'a jamais fait de fausses promesses, s'il préfère se préserver et préserver la planète de nouveaux détritus comme il peut l'être. elles sont nombreuses à être passées, à lui avoir tenu la main, belle gueule, sourire charmeur, on refuse rien à une tête d'ange dont l'esprit est diabolique. je t'aime Andreas. rupture, cassure, à la moindre attache il prend la poudre d'escampette, elle n'aurait pas du, aucune, pas de sentiments meuf, que des centimètres c'est très bien comme ça ! mais les années passent, l'amitié Bluebird/Larsen et tous les autres qui n'a de cesse de se mêler, de se renforcer, de faire les mauvais coups ensemble, Andreas qui prend les responsabilités pour les plus jeunes, Luke le discret, les coups sont nombreux mais toujours il s'en sort, il y en a une qui lui fait de plus en plus de l'oeil, princesse comme il la surnomme, babydoll ou encore ma poupée elle grandit, elle pousse, elle devient une adolescente, puis les premiers esquisses d'une femme, elle fait tourner la tête, à lui, à d'autres, à lui surtout. combien sont-ils à avoir pris les coups de pression du garçon, une mèche de travers et les phalanges viennent directement s'écraser sur la face des pseudos prétendants, des marmots. elle a dix ans de moins, tout autant de temps qu'il tait ce feeling, cette chose, acceptant le rôle du grand-frère de substitution qu'elle lui a murmuré une fois dans le creux de l'oreille alors qu'il la ramenait chez lui. première nuit qu'elle passera dans son lit. gentleman, pour une fois il abandonne son lit, s'intronise sur le canapé, première d'une longue série. Cassidy... les larbins ne peuvent cohabiter ensemble, c'est quoi l'image qu'on renverrait de la populace s'ils commençaient à copuler tous ensemble ? on a essayé de les éloigner, les Bluebird et les cafards, c'est pas faute d'avoir mis l'aîné en centre, de l'avoir éloigné des siens parce qu'un nouvel excès de colère l'avait pris, parce qu'il avait cogné un beau-père au point qu'il en oublie jusqu'à des passages de son existence sur terre. mon p'tit t'as intérêt à te mettre sur le droit chemin sinon c'est directement le caniveau qui t'attend, et j'dis ça parce que t'es pas un mauvais garçon. une année et demie dans un centre correctionnel, quelques visites de la famille, proche et adoptive (entendez là les Bluebird) et la sortie, coup de pied dans le derrière, fallait maintenant se ranger, ou du moins tenter de se faire moins voir. un film : COCKTAIL, tom cruise dans sa magnificence, les bouteilles qui s'envolent, la passion qui débarque, tête baissée, ça s'entraîne chaque jour pour toucher l'objectif, quelques vidéos sur les réseaux sociaux, une tête qui passe bien, force de travail, d'acharnement, ce n'est pas en tant que simple barman qu'il est embauché. cinq cents de plus et tu fais le show jusqu'à quatre heures du mat'. un talent certain, unique pour cette discipline très peu exposée, très peu connue. un poste tout trouvé, mais les démons jamais trop loin, les poignées de main dans lesquelles glissent des sachets en échange de billets. la marmaille reste dans la bouse. certains s'enfoncent, Andreas prend une fois de plus la responsabilité de sa tribu. un jour promis Andreas, tu quitteras ce trou à rat !

ils sont rares à l'aimer, parce qu'ils sont rares à avoir pris le temps de le connaître + un pied dans la légalité, un pied dans l'illégalité, ça frôle le danger, parce que ça aime l'adrénaline + petit con mais gros lecteur, la tv est allumée simplement pour les soirées consoles avec les potes + un bordel joyeusement organisé des affaires rangées un peu partout dans la petite maison + pas rare d'ailleurs qu'il accueille ses cadets le temps d'une nuit quand ce n'est pas Cassidy qui se fait une place chez lui + s'est surpris récemment à rêver d'elle, érotiquement parlant + l'ange gardien, s'est finalement comme ça qu'on peut le percevoir + sacrifice pour les siens, sa vie entre parenthèse pour tenter maladroitement d'offrir le meilleur aux autres + tatouage sur le crâne recouvert de sa chevelure + cicatrices sur le corps + un peu se sport pour se défouler, bon sprinteur fallait bien réussir à échapper à la police + drink before the war.